Oups, je voulais dire, une bonne année. Je n’ai pas résisté à la tentation de vous envoyer un message un tantinet suranné, cette année.
Tout à l’heure, j’ai mis la main sur un petit sac en papier. Il contenait quelques exemplaires de cartes postales, de cartes de vœux à paillettes et de mignonnettes pas très nettes. Des trouvailles glanées à la ressourcerie le mois dernier. Glanées puis oubliées, dans ce sac froissé où quelques paillettes se sont reposées. J’ai souri en retrouvant ces merveilleuses, dont une très naïve et belle représentant un paysage de montagnes enneigées avec un père Noël qui nous ferait presque croire qu’il est possible de s’envoler avec quelques ballons de baudruche et deux trois canassons aux larges cornes. Des petits personnages animent le paysage en se plantant dans la neige, en regardant le vieux fou dans le ciel ou dansent autour d’un sapin, à moins que ce ne soit une patinoire, je suis trop loin pour voir. La carte est signée au dos « rêve de Noël, reproduction d’un original peint par Iwao Adachi, peintre de la bouche de l’association des Artistes Peignant de la Bouche et du Pied de Strasbourg ».
C’est de loin ma carte préférée, elle a les couleurs de l’enfance et assez de folie pour m’entraîner dans les aventures des skieurs à bonnet de laine. De plus, après une petite recherche très facile, j’ai retrouvé Iwao Adachi (le peintre, faut suivre hein !). Il a même créé un puzzle géant et d’autres cartes, je dirais que c’est une pointure ce mec ! La question n’est pas là. Non, la question est : pourquoi avoir acheté ces cartes ?
Non pas qu’on soit en plein été, non, il paraît même que c’est la saison des vœux. Il paraît qu’il va re-faire froid, que l’on se doit de se la souhaiter, cette nouvelle année qui s’annonce déjà sous de chouettes hospices euh pardon, ça s’écrit pas comme ça, je me disais aussi, c’est « de chouettes auspices » (mouais, je vous laisse juge avec toutes ces nouvelles horribles comme les problèmes d’ouverture inopinée des coffres des voitures Telsa ou les sondages débiles sur le bonheur des français, qui seraient à la fois dépressifs à cause des coffres qui s’ouvrent tout seuls et heureux que ça ne soit pas le capot).
Bref, pourquoi avoir acheté des cartes si c’est pour les laisser enfermées dans un sac ? Un instant, bien sûr, j’ai songé à les envoyer. Écrire quelques mots, les glisser dans l’enveloppe fournie avec. Puis j’ai renoncé. En effet, pour les écrire, pas de problème, mais le hic, c’est qu’il faut des adresses ! Et où trouver les adresses postales de mes nombreux amis ? Leur envoyer un texto pour leur demander leur adresse ? Cela casserait indéniablement l’effet de surprise… Chercher sur le site « Les pages blanches » ? Pfff, j’ai fait chou blanc. Pas un n’y était, à part mon frère d’Eure-et-Loir, mais ça compte pas, j’avais déjà son adresse. Faire un appel sur les réseaux sociaux ? Pfff, non, encore pire, ça se fait pas. J’ai -assez vite je dois dire- abandonné l’idée en songeant en plus au prix d’une telle opération. Le saviez-vous, un timbre au tarif « rouge » est passé de 1,28 à 1,43 €, soit 4,7 % d’augmentation. Oui, moins cher qu’un café sur l’autoroute, mais plus cher qu’une baguette. Et plus d’augmentation que le salaire minimum horaire, qui lui augmente seulement de 0.9 %…. Ah, ces chiffres vont me rendre dingues… Le timbre serait devenu un produit de luxe, ou veut-on tout simplement enrayer cette ignominie postale de fin d’année ?
En tout cas, je me vois dans l’obligation d’abdiquer, de renoncer à perpétrer cette surannée tradition (j’ai quand même envoyé 4 cartes puisque j’ai trouvé 4 adresses) MAIS, comme je suis bien urbaine, je me suis dis que ça serait sympa de vous envoyer une « carte électronique de début d’année » avec ce petit billet de blog qui ne mange pas de pain (à part celui donné aux rennes de la carte postale).
Je vous espère en forme pour cette nouvelle année, et on ne sait jamais… surveillez votre boîte aux lettres !
4 janvier 2022
je dirais même plus « surbonne surannée » !
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