Ce midi là, on était à la cafet’ entre filles. Jean-Claude était rentré chez lui. Et puis, va savoir pourquoi, on s’est mise à parler de ma coiffeuse. « Quoi ! Elle s’en va ?!? » s’est exclamée Selma. Ben oui, je l’avais lu la veille sur Facebook. Caroline et Fanny ne la connaissait même pas. Mais nous, on a découvert qu’on avait en commun la même coiffeuse. Et Selma nous a raconté comment elle s’est retrouvée, alors qu’elle était en Bretagne depuis un mois, entre les mains de Gwendoline. Et voilà son histoire, racontée dans cette brève qui sent bon le shampoing à la vanille et vous donnera, c’est sûr, l’envie de pousser la porte de ce salon pas comme les autres 😉
Un passage à vide, une rue un peu vide, une entrée de parking. Un soir. Puis cette vitrine rose. Elle passe devant et sur un coup de tête, elle se décide, s’arrête et entre. Elle ose. Prendre soin d’elle, prendre un rendez-vous. De toutes façons, ce soir là, elle est à bout. Un mois qu’elle enchaîne heures de route, doutes et hostilités liées à son statut de « nouvelle ». Et puis, le lendemain au travail, personne ne lui dira « oh, mais tu es allée chez le coiffeur, ça te va bien ta nouvelle coupe ! ». Son amoureux, resté à Paris en attendant de trouver lui aussi un travail ici, ne pourra pas la voir tout de suite. Alors tant pis, elle s’installe sur le fauteuil, et s’en remet aux mains de la coiffeuse.
Une magie qui opère, du bout des doigts, de ces petits riens qui se tressent au fil de la conversation. Parler de ses envies du moment, de changement de tête ou de quelques coups de ciseaux par-ci, par-là. De petites bouclettes et de pinces charmantes dans les cheveux flous, de sa vie aussi, au détour d’une phrase anodine. De l’écoute, des rires et puis des sourires en boucle. Elle ressort pleine d’énergie avec ce sentiment que ça va aller. Enfin. Depuis, Selma a retrouvé son sourire, son amoureux et, si elle a changé de collègues entre-temps, elle garde comme précieux repère, ce petit salon aux allures de maison, ces moments juste à elle où elle se retrouve, comme au premier soir, entre ses mains.
Décembre 2017
Je suis tres surprise par ce récit…et oui que de bons souvenirs dans ce petit cocon de douceur qui aura permis a certaines de s’y « pauser » un instant entre mes mains.
Merci pour ce clind’oeil tres touchant, une fois de plus.
Gwendoline
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